Comme vous le savez tous, la parodie est une exception au plagiat. C’est aussi un exercice difficile qui allie finesse d’esprit, humour et recherche de vocabulaire. C’est le travail que je viens de proposer aux 1ère année, non pas sur un texte imprimé mais sur un contenu dynamique: un site internet. L’idée est empruntée aux net-artistes de la frange « hacktivistes » tels The Yes Men, célèbres pour leur canular de faux site de George walter Bush, ou 0100101110101101.org.
Outre un aperçu d’une partie du net-art et un exercice littéraire, cette expérimentation permet, avec des exemples précis, d’ouvrir la réflexion sur les « hoax », « fake sites » et sur la validité des informations issues d’Internet.
NB: par principe et par soucis de responsabilisation, je laisse une totale liberté d’expression à mes étudiants.

Laura Kirvine, étudiante en L1 à l’ESIEA, présente sa vision de cet atelier.

De tous temps, l’homme a réussi à marier l’art à l’étrange, la guerre aux œillets ou encore l’humour à la politique, avec plus ou moins de succès. Alors pourquoi ne pas associer parodie et informatique ? C’est le défi qu’ont dû relever les élèves de 1ère année. Avec Mme Leroux pour chef d’orchestre, nous avons écumé Internet à la recherche de sites web à « hacker ». Certes, le mot est fort, car tout s’est effectué en local et sans autre but que d’être créatif (ou d’avoir une bonne note à son module, au choix), mais la démarche fut la même. Alors que certains élèves ont choisi comme support des sites politiques de divers partis, d’autres se sont orientés vers l’écologie ou les moteurs de recherche.
Une activité qui nous a presque rappelé l’époque bénie ou nous pouvions détruire les constructions en Lego de nos camarades, pour rebâtir quelque chose de moins beau, de moins artistique, peut-être, mais toujours d’infiniment plus personnel.