Partage de lecture. La toile de Sandra Lucbert.
Roman étrange, fascinant qui mêle art numérique, manipulations humaines et technologiques, sexe, sécurité informatique et propriété intellectuelle sur fond de printemps arabe. Tous ces sujets sont traités assez en profondeur sous couvert d’une fiction épistolaire: recueil d’échanges sur Médium, Messenger, Twitter, mails et sms. L’auteure qualifie elle-même « la toile » de « machination sans auteur ni éthique » – on n’y croit pas une seconde. Mais elle laisse au lecteur son regard critique. On continue à dévorer le bouquin – voyeurisme pour ces vies et drames privés exhibés au grand jour. Et à la fin, on est mal à l’aise d’avoir été le témoin de tout ça. Pourtant, je poste l’invitation à le lire sur un réseau social en recommandant une lecture subsidiaire: « Discours de la servitude volontaire » d’Etienne de la Boétie.