« Valeurs croisées » de Samuel Bianchini à la Biennale de Rennes (jusqu’au 20 juillet). A découvrir.

Samuel Bianchini, en partenariat avec Orange Labs et l’université de Rennes, rend visible par une multitude de données chiffrées lumineuses oranges, la distance qui nous sépare du mur de fond de son installation. Les données à trois nombres fluctuent, collant aux mouvements, dessinant subtilement derrière le visiteur qui passe à proximité du mur, sa silhouette mouvante.
En effet, Samuel Bianchini invite toujours dans ses travaux le visiteur à faire partie intégrante de l’installation. Il déclenche le mécanisme même si le mur lumineux (ou des projections généralement) a une vie autonome. L’action du visiteur agit comme un catalyseur sur l’installation, intégrant naturellement une part importante de « facteur humain ». Cette ombre chiffrée, humain bidimensionnel numérisé, conduit ma pensée vers le dernier vers d’une des poésies verticales de Roberto Juarroz : «Dans ces espaces sans espace est peut-être ce que nous cherchons ».